Quels changements attendre sur le marché automobile les 20 prochaines années?

Avec l’électricité et la haute technologie, l’automobile est à l’aube d’une nouvelle révolution dont les changements s’étaleront sur les 20 prochaines années. Pourtant, au cours de son siècle d’existence, l’automobile n’a eu de cesse d’évoluer et de connaître des petites révolutions: l’injection directe pour les moteurs, l’arrivée de l’électronique, la connexion avec les smartphones, etc. Il est évident que cette évolution va continuer dans les 20 années qui viennent, mais avec un changement de paradigme plus profond qu’à l’habitude: le passage à l’électrique.

Poussée dans le dos par l’Europe, la voiture fait sa révolution pour son mode de propulsion qui, d’ici 20 ans, sera totalement électrique. Cela concernera tous les moyens de transport, particuliers comme professionnels. Nécessaire pour agir contre le réchauffement climatique, la propulsion électrique a atteint aujourd’hui un très beau niveau de maturité avec des autonomies qui dépassent souvent les 500km et des vitesses de recharge qui autorisent des régénérations en une vingtaine de minutes. Ces paramètres évolueront encore. On parle d’autonomies de plus de 1.000km d’ici moins de 10 ans et de recharges en moins de 5 minutes. En outre, avec le développement de la filière hydrogène, la voiture à pile à combustible sera aussi largement répandue. Vous aurez donc l’embarras du choix.

La connectivité des automobiles va se renforcer. On estime que d’ici 2030, 96% des nouveaux véhicules seront totalement connectés. Les géants de la Tech fourniront les logiciels des systèmes d’exploitation et les mises à jour à distance seront monnaie courante. Presque tout ce qui est possible pour nos smartphones le sera également pour les voitures. L’instrumentation évoluera aussi avec des écrans en réalité augmentée.

Actuellement, nous connaissons des niveaux de conduite autonome de type 1 et 2 avec lesquels le conducteur doit malgré tout rester vigilant. Les prochaines étapes sont les niveaux 3 et 4 qui, dans un premier temps, permettront de relâcher l’attention, et ensuite, de pouvoir déléguer totalement la fonction de conduite. Ce sera une étape importante qui, si elle est déjà bien embarquée technologiquement, nécessitera aussi un cadre juridique précis. Car l’électronique sera amenée à devoir prendre des décisions face aux situations rencontrées. Il faut rester réaliste: ce seul aspect légal prendra plusieurs années, voire décennies, pour être construit.

La voiture connectée permettra aussi de mieux partager les véhicules. Grâce aux techniques d’identification, on pourra par exemple monter dans un véhicule stationné au bout de sa rue pour rejoindre le lieu souhaité. On entrera donc plus largement dans une logique d’utilisation plutôt que de possession. D’ici 2030, on estime d’ailleurs que 26 % des bénéfices de la mobilité proviendront de nouvelles sources, et notamment de la mobilité partagée.